Avez-vous déjà entendu parler des plus beaux villages de France ? Probablement oui, surtout pour ceux qui aiment voyager ! Mais, vous êtes-vous jamais demandé pourquoi ces villages sont ainsi nommés et ce qui fait d’eux les plus beaux ? Notre article répond à ces questionnements, en vous amenant à découvrir les critères de classification des plus beaux villages de France.
À la découverte de l’appellation
L’appellation « Plus Beaux Villages de France » correspond à une marque de certification privée, qui à l’origine, doit son existence au titre d’un album éponyme présentant la commune de Collonges-la-Rouge en couverture. L’album fut découvert en 1981 par le maire Charles Ceyrac, qui s’en est inspiré pour créer une association du même nom. Celle-ci naît en 1982, avec pour objectifs la protection et la promotion des villages que l’homme dans son histoire, a doté de monuments particuliers. Les villages qui portent cette appellation, sont des places de tourisme et de vacances, ce qui participe à l’économie du pays. À part Charles Ceyrac, 66 autres maires ont participé à la perpétuation de cette marque. L’association compte aujourd’hui, 158 villages répartis dans 14 régions et 70 départements de la France.
Quels villages peuvent aspirer à cette appellation ?
Le label « Plus Beaux Villages de France », est une référence pour les visiteurs et constitue un atout aux professionnels. Les communes qui y adhèrent, bénéficient d’une plus grande visibilité dans le contexte du tourisme français, avec une augmentation du nombre de touristes. C’est par exemple, le cas des communes des départements de la Dordogne et de l’Aveyron, qui avec dix villages adhérents chacun, sont ceux qui comptent le plus de villages portant ce label. Toutefois, l’insertion d’une commune suit une trentaine de critères et y demeurer peut s’avérer difficile et coûteux. Au nombre de ces critères, 3 sont préliminaires pour tout village qui aspire à l’obtention du label. Il s’agit des conditions relatives à la taille de la population (au maximum 2 000 habitants), la possession d’au moins 2 sites ou monuments touristiques sur le territoire du village, et la production d’une délibération du Conseil Municipal qui témoigne de la motivation collective à accéder à l’appellation. Le non-respect de ces 3 critères, est éliminatoire.
Critères d’évaluation d’un village candidat au label « Plus Beaux Villages de France »
Tout village qui passe l’étape des critères éliminatoires, se retrouve sujet à une évaluation technique réalisée sur place, dans son environnement naturel. Au total, 27 critères d’évaluation seront alors appliqués pour noter le village. Les 5 premiers critères sont axés sur les patrimoines à valoriser. Ils servent à déterminer s’il s’agit de sites classés (et/ou patrimoniaux remarquables) inscrits ou si ce sont des éléments bâtis protégés totalement (classés ou inscrits en totalité) ou partiellement protégés (qu’ils soient classés ou inscrits). Quatre autres critères sont axés sur les qualités urbanistiques du village : qualité des abords et accès au village, dimension, solidité et homogénéité du tissu bâti, dimension de la trame viaire et diversité des cheminements. La qualité architecturale du village, est aussi évaluée sous 6 critères qui concernent l’harmonie et l’homogénéité des volumes construits, des matériaux et couleurs de toitures et façades, ainsi que la présence et la diversité du petit patrimoine. Enfin, 12 critères sont étudiés pour évaluer l’effort de mise en valeur du patrimoine du village. À cet effet, l’existence d’un document d’urbanisme et/ou la maîtrise de l’urbanisme dans la commune, est vérifiée. La qualité du document et de la politique d’urbanisation, de même que celle des réhabilitations du bâti, sont évaluées. La maîtrise et le traitement de l’aspect publicitaire et des enseignes, le traitement des espaces publics, le traitement esthétique de l’éclairage public, les aspects sur la végétalisation, le fleurissement et le traitement paysager, sont également analysés. À tout ceci, s’ajoutent une étude de l’organisation et la maîtrise du stationnement et de la circulation, celle de la mise en discrétion des réseaux électriques et téléphoniques, puis celle de la mise en lumière des éléments patrimoniaux.